LA JALOUSIE AFFECTIVE

Publié par Marielle Frère le

Solitude dans l'attente de la tempête de nos émotions.
Solitude en attende de la tempête de ses émotions.
Solitude dans l’attente de la tempête de nos émotions (© istoc/fcscafeine )

Nous vivons dans une société où la jalousie affective est tolérée, normalisée voire recherchée. Pourtant, elle nous met dans un état instable et malheureux. Elle impacte notre relationnel et notre vie. En termes de conflits et de blessures. Il va sans dire que nous ne connaissons pas la paix intérieure, encore moins le bonheur.

Alors pourquoi survient-elle et que cache-t-elle ? Quel est son impact ? Et comment la comprendre pour s’en libérer ?

QUE SE CACHE RÉELLEMENT DERRIÈRE LA JALOUSIE AFFECTIVE ?

La jalousie affective est tout simplement la peur d’être abandonné. 

Elle est une réponse à notre détresse intérieure que nous projetons sur l’autre. Il est toujours plus facile pour le mental de rendre responsable l’autre de notre souffrance. Mais aussi parce que nous sommes convaincus qu’à travers l’autre nous pouvons obtenir le Saint Graal du bonheur.

Par dessus tout, la jalousie affective est le symptôme d’un profond manque de confiance. Elle est le curseur du désamour de soi. Et il est un fait quelle est une réponse inappropriée à notre propre tourment.

COMMENT S’EXPRIME LA JALOUSIE AFFECTIVE ?

La jalousie affective est une émotion très forte qui surgit à la suite d’événements ou non, vrais ou faux, ou d’attitudes interprétées à notre façon. Elle est ensuite mémorisée sous forme de pensée, de sentiment. Ensuite, celle-ci devient compulsive.

Mais inévitablement, elle ne vient pas seule. C’est l’arbre qui cache la forêt. Cette émotion s’accompagne de bien d’autres telles que la colère, le stress, la tristesse, l’anxiété, le ressentiment, la haine, etc.  Sacré cocktail pour une mise en danger de notre intégrité psychique et physique !

Mais pas seulement. Avec la jalousie affective, nous éprouvons les sentiments d’attachement et de possession. Parce que nous pensons parfois appartenir à quelqu’un, nous pensons posséder l’autre. Ainsi nous passons très vite au sentiment d’exclusivité.

Tout cela mène tôt ou tard à la souffrance, qu’on se le dise. Parce que nous sommes sous l’emprise de notre propre chaos mental.

Ce panier garni de l’égo n’est pas sans conséquences pour nous. Mais aussi pour l’autre. Notre relationnel est instable et conflictuel, parfois désastreux. Nous en sommes malheureux.

Cohorte des sentiments interdépendants à la jalousie affective.
La cohorte des émotions soi-disant négatives ( © istock/Dmitry_Chulov )

LES FAITS RIEN QUE LES FAITS

Nous avons à considérer les faits sans s’égarer dans le détail, les mots, les prétextes et les interprétations qui tirent une conclusion et fixent un jugement. Ils nous éloignent de l’essentiel c’est-à-dire nous.

Les gestes, attitudes ou événements sont des faits mais la jalousie est autre chose. La mémoire compare, modifie, condamne, justifie ou identifie. Mais elle ne peut pas faire naître la compréhension sur nous-mêmes.

La jalousie affective déforme les faits.
Distorsion de la réalité ( © istock/demaerre )

L’idée de ce qui va arriver est une cause de peur sous forme de stress ou d’anxiété. Et cette pensée est très forte. Elle va configurer la perception de notre réalité. Parfois, nous déformons ou interprétons à notre guise les faits afin de les faire coïncider avec notre propre conclusion, notre propre jugement. Distorsion de la réalité mais non la vérité.

Pourtant, il n’y a pas à se détourner de ce qui se cache derrière la jalousie affective même si c’est déroutant par rapport à notre conditionnement.

ORIGINES ET MOBILES DE LA JALOUSIE AFFECTIVE

Malgré sa toxicité, la jalousie affective est une émotion-sentiment acceptée et comprise par tous. Parfois, elle est même recherchée. Pourquoi ?

Les conditionnements culturel et sociétal

N’oublions pas l’inconscient collectif que nous portons tous dans notre mémoire et dans nos gènes.

L’inconscient collectif le plus prégnant est celui d’Ève créée à partir de la côte d’Adam. Lien de subordination et de soumission qui induit la possession.

Ainsi nous avons vécu des millénaires où la femme était la possession de son mari. Jadis, elle devait lui être dévouée corps et âme. Et malheur, si elle avait des pensées d’adultère ou des désirs d’indépendance. Elle était alors considérée comme coupable. Le crime d’honneur était ainsi toléré. D’autant que la faute faite par la femme brouillait les lignages et les transmissions (héritages). A une époque plus récente, le père et le mari pouvaient facilement la faire interner dans un asile pour mieux la contrôler.

Un ordre moral s’est donc créé pour notre comportement à tous. Et il s’est étendu à nos relations familiales et amicales. Nous avons créé des principes et des devoirs qui, s’ils ne sont pas respectés, définissent la trahison, l’abandon, le rejet et l’humiliation. Nous avons donc eu une idée du bien et du mal dans la relation, concept créé par la société c’est-à-dire nous-mêmes. Depuis, nous avons agi conformément à ces principes et à ces devoirs en jugeant et en contrôlant l’autre.

De nos jours, nous avons hérité de cette morale dictée par la société, même si nos mœurs se sont libérées d’une certaine manière. En effet, le crime passionnel ne bénéficie-t-il pas encore de circonstances atténuantes ? N’approuvons-nous pas les bagarres provoquées par la jalousie affective ? Il s’agit bien-là d’un conditionnement sociétal fortement ancré.

Ainsi lorsque nous sommes jaloux, nous pensons possession comme à une époque antédiluvienne. Voilà pourquoi nous nous sentons légitimes à garder et à retenir. D’ailleurs, n’utilisons-nous pas des adjectifs possessifs pour désigner l’autre : “mon chéri”, “mon ami”, “mon tout”…, comme nous le faisons pour n’importe quel bien ? 

Et ce conditionnement est devenu avec le temps une croyance limitante.

Les croyances limitantes

Ainsi certains considèrent la jalousie affective comme normale à toute relation. Souvent, elle fait même office de preuve d’amour. Leur logique est très simple : s’il n’y a pas de jalousie, il n’y a pas d’attachement, donc il n’y a pas d’amour. Conjointement, c’est aussi une manière de garder l’autre. Donc vive la jalousie !

Plus loin encore, certaines personnes vont ainsi nous tester pour savoir si nous éprouvons de la jalousie, cette soi-disant preuve d’amour. Alors, elles vont nous piquer dans la provocation orale et comportementale. C’ est un fait qui amène à de la manipulation, du contrôle et à de la perversité.

Ainsi la plupart ont normalisé un cycle de souffrances/plaisirs. Dans la relation affective,  il y a les gestes tendres, les petites attentions mais aussi les mots blessants et les crises de jalousie. Les temps de disputes et les temps de réconciliations. En fait, nous ne savons pas ou nous ne voulons pas faire autrement. Fatalisme et résignation pour certains d’entre nous, victoire et assurance pour d’autres. Mais cette “normalité” est-elle saine ?

La relation affective faite de hauts et de bas dans l'égo sous forme de graphique.
La relation affective faite de hauts et de bas dans l’égo sous forme de graphique ( © istock/ABC Vector )

Tant que cette dépendance est satisfaisante, nous ne souhaitons pas nous en libérer. Mais dès que les choses vont mal, nous sommes en état de souffrance émotionnelle.

Et les sensations de la jalousie affective ne sont-elles pas stimulantes ? Ne nous rendent-elles pas plus forts et importants pour les uns et plus compétitifs pour les autres ? Ne piquent-elles pas notre amour-propre pour nous sentir plus vivants, plus puissants ? Nous qui nous sentons vides et si seuls à l’intérieur ?

Que cela ne tienne !

Mais alors, croyons-nous être aussi pauvres pour en arriver à ce type de comportement ?

Les blessures du passé

C’est aussi la façon dont nous avons été construits dès l’enfance qui joue un rôle capital dans notre relation à l’autre. Pour apprendre la relation affective équilibrée, conflictuelle ou fusionnelle.

En outre, nous traînons derrière nous des carences affectives et des souffrances relationnelles vécues dans l’enfance, l’adolescence ou à l’âge adulte dont nous n’avons pas guéries. Qui nous ont profondément blessé. Terrible impact sur notre comportement relationnel.

Ainsi, nous sommes des écorchés vifs qui avons peur. De la Trahison, de l’Humiliation, du Rejet et de l’Abandon. Qui, pour nous, sont tous une forme d’Injustice. Le compte y est ! Ce sont les 5 blessures de l’âme. Ces cinq blessures émotionnelles nous enferment dans une protection stérile d’auto-sabotage voire autodestructrice. Elles ferment le cœur pour mieux nous laisser envahir par notre mental.

Parce que moins nous nous connaissons, plus nous avons peur et plus nous désirons nous protéger. Moins nous avons confiance en nous, plus nous éprouvons de la jalousie.

Autres fourberies de l’égo

Le mental a besoin de sécurité. Mais il connaît toujours la peur. L’identification est un exutoire pour se sentir protégé, rassuré. De manière constante. Mais nous savons tous que ce n’est qu’une illusion, un enfumage de plus de notre égo lorsqu’il est prédominant.

En règle générale, nous voulons contrôler, épingler et garder l’autre pour nous. Parce que nous réclamons de la permanence, du confort et de la sécurité. Nous nous sentons seuls et incomplets. Alors, nous nous attachons à une personne. Nous tenons à elle car nous avons besoin de l’autre pour exister. Parce que sa fidélité nous procure la confiance dont nous manquons terriblement. De ce fait, nous avons peur qu’elle nous échappe, qu’elle nous quitte au profit d’une autre. Nous sommes angoissés à cette idée. Parce qu’elle fait partie de notre identité. Sans elle, nous nous sentons perdus, nous ne sommes plus rien. Alors, l’autre doit être fidèle et ne pas regarder ailleurs. Nous voulons le posséder et nous ne supportons pas qu’il puisse être heureux avec une autre personne (exclusivité). Il est un fait que nous sommes également dans la possession et la dépendance.

Besoin de contrôle dans la relation affective.
Besoin de contrôle dans la relation affective ( © istock/gorodenkoff )

Ainsi nous entretenons des principes à notre profit parce que nous sommes dans un état d’être intérieur souffrant. Toujours en manque. Jamais en sécurité.

En fait, la jalousie affective est une réaction inadéquate de notre égo à notre propre sentiment d’insécurité. La peur ne disparaît pas, elle est tenace même si ce n’est qu’une projection mentale. De cette manière, elle se déplace et change juste d’objet. La peur d’être seul devient la peur d’être abandonné.

” La Routine habituelle, quoi “

La jalousie est un sentiment naturel dans l’égo. Parce qu’il se sent toujours en insécurité et voit des ennemis partout. Tout comme l’attachement, la dépendance, la possession, la domination et le sacrifice. Mais aussi la quête du plaisir. Ces sentiments sont interdépendants. Alors certaines personnes les normalisent tout en tentant d’altérer leurs conséquences. C’est curieusement plus confortable que de se remettre en question.

Certes, ce sont des sentiments naturels mais surtout primitifs. Pourtant, n’avons-nous pas une conscience pour sortir de cet état primaire, sans cesse en guerre, en conflits relationnels ? Toujours en état de résistance et de contrôle. Une vie faite de luttes et de souffrances ponctuées par des temps de plaisir. Toujours en recherche de sécurité. Jamais rassasié.

Mais comme d’habitude, nous banalisons et normalisons des sentiments parce que nous ne savons pas vivre sans. Parce que nous avons été aussi conditionnés par cet état de fait. Nous préférons rester comme nous sommes même si nous devons continuer à être jaloux. Même si nous devons continuer à souffrir. Alors, nous trouvons des justifications ou des solutions de façade. Nous espérons ainsi atténuer nos émotions soi-disant négatives ou masquer nos manques et nos souffrances. Sans jamais les comprendre réellement. Ainsi nous nous adaptons en corrigeant seulement les excès.

Mal-être dans la relation affective faite de hauts et de bas.
Mal-être dans la relation affective ( © istock/fizkes )

Mais pouvons-nous vivre une relation affective en gardant d’un côté le plaisir et de l’autre en rejetant  la souffrance ?

Il est un fait que nous considérons bien souvent la jalousie comme un problème mais en fait c’est un symptôme. Le symptôme de notre être intérieur qui va mal. Nous nous attachons à résoudre le détail d’une situation ou d’une relation alors que nous avons à nous pencher sur notre état d’être global. C’est la raison pour laquelle nous y apportons une réponse édulcorée voire inappropriée. Au mieux, nous réussissons à maîtriser notre émotion sur l’instant. Mais notre relationnel n’est  jamais apaisé ni serein.

Toxicité de la jalousie affective

Nous enfermons l’autre dans notre propre sentiment d’insécurité. Nous sommes dans l’incertitude, le conflit intérieur-extérieur, bref la peur. La jalousie affective a donc inévitablement un impact majeur sur :

Nous-mêmes

Chaque jour, nous avons cette pensée. Elle nous empêche de vivre pleinement le présent. De cette manière, nous sommes toujours dans le doute et la suspicion, jamais en paix. Notre mental ne nous lâche pas.

Les conflits à répétition, le stress et la souffrance contrecarrent nos besoins et nos désirs. De notre sécurité et de notre confort mais aussi de notre identification.

Alors nous versons facilement dans la colère, l’accusation, l’agressivité, la tristesse, l’apathie, le ressentiment, etc. Parfois jusqu’à l’espionnage, le harcèlement ou la vengeance. Parce que nous souffrons. Le panel des émotions soi-disant négatives est au taquet. Toute notre énergie vitale est concentrée uniquement sur notre pensée. Nous en sommes bouleversés et fatigués. Et je ne rappellerai pas ici les conséquences toxiques sur notre corps de la libération de toutes les hormones, générées par ces émotions (je vous invite à lire le paragraphe “impact sur le plan physiologique des émotions soi-disant négatives”).

Explosion  de nos émotions et libération hormonale toxiques dans notre corps
Libération hormonale de nos émotions dans notre corps ( © istock/Romolo Tavani )

Pire encore, nous prenons parfois à notre compte la responsabilité de la situation et nous nous auto-flagellons. La dépression n’est pas loin.

L’autre

L’autre n’est pas lui-même de peur de notre réaction. Alors, la jalousie affective amène aux mensonges et aux non-dits. C’est le commencement de la fin d’une relation authentique. Le ver est dans la pomme.

Pire parfois ! Parce que nous souffrons, nous désirons que l’autre souffre autant que nous. Parce que nous ne voulons pas être seuls à ressentir de la douleur. Alors nous provoquons des réactions émotionnelles chez l’autre : jalousie, tristesse, colère, exaspération, stress, fuite, etc.

Provocations, conscientes ou inconscientes, faites pour blesser parce que nous rejetons aussi la responsabilité de notre souffrance sur l’autre.

La relation

La relation devient instable émotionnellement, insatisfaisante car insécure. En outre, elle s’en trouve biaisée parce qu’elle est régentée par la pensée, et non par les ressentis et le cœur.

Parfois, c’est le sentiment même de la jalousie qui sabote voire détruit la relation. Inconsciemment, nous créons nous-mêmes cette situation. Parce que la jalousie affective fait fuir. Elle oppresse l’autre à long terme. Nous sommes ainsi notre propre ennemi.

Plus que toute autre concurrente supposée, la jalousie affective est ainsi une énergie tierce qui empoisonne la relation affective.

Isolement dans la jalousie affective
Enfermement et isolement dans la jalousie affective ( © istock/авторскиe )

En fait, toute réaction émotionnelle cache quelque chose que nous n’avons pas démêlé et que nous projetons sur l’autre dans la douleur et le conflit.

ALORS, QUE FAIRE ?

Pour atténuer ou se débarrasser de la jalousie, ne prenons-nous pas le sujet à l’envers ? Ainsi nous voulons rester dans la gestion de nos émotions et améliorer notre communication. Afin de pacifier la situation sur le moment. Mais l’analyse permet-elle de faire cesser définitivement la jalousie affective ? Sommes-nous vraiment indépendants de notre égo ? Plus encore, est-ce tenable dans le temps réellement ?

S’affranchir de la jalousie affective est une démarche active comme pour toute guérison. Cette libération s’effectue conjointement à différents niveaux sur nous-mêmes.

La pratique sportive en dilettante

La pratique du sport en dilettante est bénéfique pour deux raisons :

  • L’activité sportive, notamment le sport cardio, permet de bénéficier des hormones du bonheur (dopamine, ocytocine et sérotonine). Ce sont de véritables anxiolytiques naturels.
  • Lorsque nous ressentons des émotions fortes, l’activité sportive va consommer les hormones libérées dans notre corps telles que l’adrénaline, le cortisol et la noradrénaline.
  • Par le recentrage sur soi, elle permet également de se connecter à son corps et à ses ressentis. L’activité sportive a l’avantage d’effacer le mental. Silence radio de l’égo. Ancrage dans la matière, le concret dans le moment présent.

La prise de conscience

Qu’elle soit maladive ou non, grande ou petite, à  tort ou à raison peu importe. La compréhension du détail n’apporte pas la compréhension de tout. Ni les prétextes, ni les sujets ou les causes superficielles quotidiennes.

La jalousie affective est un état d’être avant toute chose. Nous avons à la comprendre en nous observant pour l’effacer définitivement. Parce que sans cela, nous ne serons jamais en paix. La peur se tiendra toujours tapie, prête à surgir pour nous bouleverser et nous anéantir à d’autres occasions. Parce que la jalousie affective attaque notre énergie vitale.

Le cobra royal ( © istock/james63 )

Il est un fait que les solutions “pansements”, tels que la gestion de nos émotions ou une meilleure communication, ne sont pas un remède en soi. Parce que cela ne permet pas de nous rencontrer. De découvrir ce qui se cache derrière nos émotions. Et cette méconnaissance nous laisse patauger dans notre immaturité, soumis à notre égo dominateur. Le conflit intérieur ne disparaît pas.

D’une autre façon, purger nos émotions (la vengeance par exemple) n’est pas une solution non plus (voir American Nightmare 4 – Wikipédia). C’est aussi laisser libre cours à notre état primitif en oubliant que nous avons une conscience pour nous élever. Plutôt que d’être en paix, nous sommes en état de guerre. Nous ajoutons de la toxicité à la toxicité. En vain car cela ne change en rien à notre état d’être et à notre situation.

En fait, il est essentiel de comprendre la source de notre jalousie. Car ce que nous n’avons pas mis en lumière en nous est une limite pour un relationnel sain et équilibré de façon durable.

Le déconditionnement

Il est nécessaire de déconstruire toutes nos croyances limitantes ainsi que nos conditionnements. Parce qu’ils nous empêchent de nous connaître dans notre véritable nature, sans jugement. Nos choix, quoique nous disons, sont prédéterminés dans notre égo déviant.

Nous avons à nous rencontrer tel que nous sommes et non comme nous devons être.

Retour à la source de nos blessures

Nous avons à nous regarder pour savoir ce qui nous a blessé dans le passé. Ainsi nous pouvons faire la paix avec nous-mêmes. Parce que nous avons à nous comprendre pour mieux nous connaître. Savoir pardonner à l’autre et se pardonner à nous-mêmes pour les réactions que nous avons ressenties et provoquées. Dans l’amour et la compassion, guérir des blessures du passé. Sans s’y attarder, en toute neutralité.

Revenir sur les blessures du passé pour mieux se comprendre et se connaître.
S’observer et comprendre pour mieux lâcher les blessures de l’enfance ( © istock/fcscafeine )

Ainsi nous pouvons tourner la page définitivement et profiter pleinement du présent. Parce que le passé est le passé et il n’a pas à nous piloter dans le présent. Chaque expérience sont des leçons de vie pour nous faire évoluer avec un esprit neuf.

L’acceptation et l’observation neutre de nos émotions

Il ne s’agit pas de purger, de refouler, de maîtriser ou de gérer nos émotions. Derrière chacune d’elles, se cache une vérité à observer et à accepter sans jugement ni culpabilité, ni honte, ni ressentiment. Nous laisser traverser par elles en restant à l’écoute sensible et attentive de nos ressentis.

L'acceptation de soi dans son intégralité et l'observation neutre.
Observation neutre et acceptation de soi dans sa globalité ( © istock/fcscafeine )

Dans ces moments, il est essentiel de revenir à sa respiration, calme et profonde. Cela diminue son anxiété. Le corps, le cœur et l’esprit sont indissociables.

Dès lors que nous nous observons dans le silence de notre mental, en toute honnêteté, sans mobile ni objectif,  l’émotion s’efface et disparaît. Parce que nous ne la nourrissons plus.

L’éveil de la pleine conscience

ou une connaissance de soi pour aller vers sa maturité

La pleine conscience advient lorsque nous nous sommes déconditionnés des structures psychologiques de la société et de nos croyances limitantes. Nous n’avons pas à suivre un schéma sociétal. Sommes-nous des êtres mécaniques, enfermés dans notre égo primitif ? Avons-nous à nous conformer à un modèle, à une morale ?

En guérissant de nos blessures, le passé ne nous contrôle plus dans le présent parce que nous ne le nourrissons plus par la pensée (mémoire).

Alors, nous avons à nous connaître, dans notre véritable nature, pour mieux nous aimer. Sans aucune prétention. Mais avec justesse, sans se juger ni se comparer. Et s’accepter dans son intégralité sans notion de bon ou de mauvais.

Il n’y a pas d’objectif ni de temps. Ni de schéma ou de méthode. Juste de l’observation neutre et des remises en question en toute indépendance. Nous sommes tous capables de le faire.

Se libérer de ses conditionnements et de ses croyances limitantes.
Se libérer de toutes nos barrières mentales ( © istock/fcscafeine )

La pleine conscience est lorsque nous ne sommes plus sous l’autorité de notre égo déviant, ni sous l’autorité de la structure psychologique de la société. Nous apprenons à nous aimer tel que nous sommes et nous prenons confiance en nous. C’est le “prendre soin de soi”. Alors nous n’avons plus peur car notre confiance en nous est notre confiance en la vie. Tout est unicité et complétude.

Nous savons faire les choix qui nous conviennent parce que nous sommes guidés par l’alignement de notre corps-cœur-esprit  et non plus par le mental. En pleine conscience, nous décidons de nos choix en toute indépendance. Dans l’amour universel.


CONFIDENCE POUR CONFIDENCE

L’amour n’est pas un sentiment (pensée produite par le mental) mais un ressenti. Si je la considère comme un sentiment auquel je m’identifie alors ce n’est plus de l’amour mais de l’égo déviant, dominateur, à la recherche de sécurité, prompt au conflit. Je suis alors jaloux.

Parce que l’amour peut-il être une sécurité, une stimulation ou de la mémoire ? Peut-il être de la domination et du contrôle, de l’attachement et de la dépendance, de la jalousie et de la possession ? En fait, l’amour est-il souffrance ?

La jalousie n’est pas une preuve d’amour pour soi ni pour l’autre. Bien au contraire. Mais peu importe si cela est. Nous en sommes presque tous passés par là. Nous avons juste à en prendre conscience pour s’aimer réellement dans la paix. Être heureux soi-même pour être heureux avec l’autre. Et la jalousie n’est plus.

Aimer ce n'est pas garder pour soi.
Aimer ce n’est pas garder pour soi ( © istock/fcscafeine )
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