N’AYONS PAS PEUR : STRESS, ANXIÉTÉ ET ANGOISSE.
La peur est une émotion naturelle dans l’égo. Alors faisons-nous peur… Le comble est qu’elle est nourrie et encouragée par notre société anxiogène et conflictuelle. Elle génère encore plus de stress, d’anxiétés et d’angoisses. Par ailleurs, plus la technologie nous libère du temps, plus nous en manquons. Ainsi la peur est individuelle et collective.
Plutôt que de nous apprendre à nous en libérer, elle l’entretient. Ainsi la société que nous avons construite sur la base de notre égo cultive la peur. Et pour se défausser de nos blocages et de nos limitations, elle nous enseigne l’accommodation et la fatalité. C’est le serpent qui se mord la queue.
L’ouroboros de la peur
La peur nous accompagne au quotidien. Elle affecte toutes les sphères de notre vie et elle altère notre santé physique et psychique. Pourtant, la peur n’est pas à considérer comme un problème mais plutôt comme le symptôme de notre mal-être dont nous pouvons nous libérer.
En fait, il s’agit de pouvoir faire face au symptôme, pour nous comprendre et mieux nous connaître. N’ayons pas peur de nous rencontrer.
Alors qu’est-ce que la peur ? Ses origines ? Comment s’exprime-t-elle ? Et quel est son impact sur notre quotidien et sur notre santé ?
Parce que s’accepter dans l’amour de tout et dans la compréhension globale de la vie nous permet de nous en affranchir définitivement… Alors, comment ?
QU’EST-CE QUE LA PEUR ?
La peur est innée mais aussi apprise et transmise. Dans notre égo, il existe deux formes de peur .
- La peur instinctive est un principe vital immédiat face à un danger réel physique au moment présent. Elle est innée et utile à notre survie. Elle est naturelle et propre à tous les êtres vivants, notamment les mammifères. Cette peur est saine.
- La peur irrationnelle et projective est un dysfonctionnement entre l’appréhension de la réalité du monde et la perception de notre réalité, faussée par notre égo, qui n’est pas la vérité. Elle naît de notre mémoire par le biais de projections mentales. Ainsi elle est une réponse du passé au présent, apprise et conditionnée. Cette peur est malsaine car elle est enfermement et toxicité. Et nous avons la possibilité de ne plus en être l’esclave.
L’unique cause de notre mal-être est la peur irrationnelle. Si nous pouvons synthétiser ce qui s’y cache globalement derrière, c’est le sentiment d’être morcelé, de n’être rien, de ne pas exister, la peur de mourir. Nous avons peur de perdre le connu qui nous donne l’illusion de la sécurité.
Nous avons des peurs à foison, à tous les niveaux : la mort, la non reconnaissance, la solitude, l’échec, l’abandon, l’humiliation, le rejet, l’incompréhension, la souffrance… Ailleurs, la peur du manque en tout genre rajoute à la liste une infinie de déraisons.
En fonction de leur nombre, de leur importance ou de leur intensité, elles deviennent troubles psychologiques et somatiques. Mais en tout état de cause, elles sont des barrières à notre paix intérieure. Le bonheur nous semble inaccessible.
N’AYONS PAS PEUR, LA PREMIÈRE PIERRE À L’ÉDIFICE
Elle est enfouie au plus profond de nous-mêmes. Il s’agit du traumatisme de la naissance, la trace mnésique (mémoire) de la séparation originelle d’avec notre mère.
En effet, la venue au monde est pour nous un déchirement physique et psychologique. Le ventre de la mère est un monde protecteur, fluide et sécurisé. Lors de l’accouchement nous le quittons pour l’inconnu en empruntant une voie douloureuse : le décollement du placenta, l’expulsion et la première respiration par les poumons à l’air libre.
Les effets sont d’autant plus conséquents en fonction de la connexion d’avec la mère et de son environnement. Par la suite, le schéma familial et l’éducation sont prépondérants.
NOS CROYANCES LIMITANTES
Comme nous sommes fatalistes, feignants et peureux, nous ne voulons pas nous changer en profondeur. Alors nous la justifions en y trouvant des aspects positifs. Il faut bien redorer l’image.
La peur, un anabolisant mental ?
La peur en général nous permettrait de nous dépasser. Elle soulignerait le courage dont nous faisons preuve pour affronter ce que nous redoutons. Alors nous faisons la promotion d’un mental fort pour accomplir ce que nous désirons. Pourtant, nous oublions vite que c’est le mental qui est le seul producteur de la peur ! Paradoxe névrotique.
Tout d’abord, cela est vrai pour certains mais pas pour tous. Ensuite, le courage est sélectif en fonction du type de peur ressenti. Finalement, comme toute drogue, les effets ne sont pas continus et permanents.
En revanche, la fuite énergétique est incontestable.
Soyons honnêtes, c’est un leurre et il ne peut être une véritable panacée.
La peur est-elle le seul moyen que nous trouvons pour aller puiser dans toutes nos ressources ? N’y a-t-il pas une autre voie plus sereine et plus efficace ?
Le stress, un booster de performances ?
Le stress nous permettrait de donner le meilleur de nous-mêmes. Parce que nous serions incapables de le faire sans pression, soi-disant.
Alors, la performance ou l’accomplissement permettent de nous comparer aux autres. Ce sont des indices de notre propre valeur, de notre productivité. Et nous en avons fait la promotion à qui mieux-mieux. A tort…
Parce qu’à terme, il est plus que contreproductif. Aujourd’hui, nous entendons qu’il y a du bon stress ou du mauvais stress. La croyance est tenace… Que nenni ! Les effets sont de courte durée, non continus, et restent aléatoires. En revanche, il est juste toxique pour notre équilibre psychique et notre santé.
Alors n’avons-nous pas d’autres moyens pour nous animer et exprimer notre plein potentiel ? Avons-nous à nous agiter toujours plus pour nous réaliser et être heureux ? Pour nous donner bonne conscience du devoir accompli ? Apparemment, il semblerait que cela soit une fausse route.
Alors, nous verrons plus loin dans l’article comment nous pouvons nous passer de la peur pour révéler notre vrai potentiel. Sans résistance ni contrainte, ni conflit intérieur. Sans aucun danger pour notre santé. Pour aller vers notre bien-être en toute confiance.
QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES EXPRESSIONS DE LA PEUR : STRESS, ANXIÉTÉ ET ANGOISSE.
La peur se décline sous différentes formes avec plus ou moins d’intensité. Elle peut s’exprimer tout simplement sous forme d’inquiétude mais de façon plus lourde et plus récurrente sous forme de stress, d’anxiété ou d’angoisse.
Il est un fait que ces différentes expressions de la peur sont rarement déclenchées face à un danger réel. Alors, que sont-ils ?
Le stress
Le stress est une émotion communément admise et acceptable par tous sans jugement. D’ailleurs, le monde du travail en a fait largement la promotion. Il fait donc partie de notre quotidien. L’objet ou la cause du stress est clairement identifié. Pourtant, nous demeurons sous l’emprise de nos projections mentales, de nos interprétations : ” l’empereur égo “.
Nous réagissons de deux manières différentes. Soit nous la projetons sur l’autre pour nous déculpabiliser et garder l’estime de nous-mêmes, soit nous la prenons à notre compte et nous culpabilisons. Concernant ce que j’appelle ” le stress chronos “, nous nous y soumettons avec fatalisme dans une habitude de vie mécanique. Mais rien de bon dans tout ça.
L’anxiété
L’anxiété est quand les symptômes du stress sont ressentis longtemps après l’exposition de l’agent stresseur. Elle devient trouble anxieux lorsque la menace ressentie n’est pas réelle et la cause difficile à préciser.
Elle est semblable à l’angoisse mais elle est interne. Aucune projection externe.
L’angoisse
L’angoisse est une anxiété profonde, culpabilisante, née d’un sentiment de menace imminente dont nous ne pouvons pas mettre le doigt dessus. La solution est insoluble. Inconsciemment, nous projetons à l’extérieur les raisons de notre angoisse pour la transformer en stress (névroses phobiques).
Mais derrière toute forme d’angoisse (rattachée au lien social), la matrice est la peur de la mort.
L’expression de ces troubles pathologiques est propre à chacun de nous. Elle se développe sous-forme de phobies, TOC, névrose d’angoisse, psychose paranoïaque… Et les personnes affectées par ces troubles sont en constante augmentation.
STRESS, ANXIÉTÉ ET ANGOISSE, QUELS SONT LES IMPACTS DE LA PEUR ?
La peur est une émotion qui se rencontre dans notre quotidien, dans toutes les sphères de notre vie. Elle est le principal curseur d’un manque de confiance en soi et en la vie.
Ainsi elle n’est pas sans conséquence si nous ne nous en libérons pas.
Un impact psychologique
Distorsion de la réalité
La peur est un sentiment limitant majeur dans notre vie. Elle nous bloque et nous empêche de vivre en paix. Parce que nous nous regardons avec le prisme déformé de notre égo, nos actions sont limitées voire nulles. Nous répétons à l’envie des schémas répétitifs qui nous enferment dans notre propre prison mentale.
Pire ! Nous nous auto-sabotons et nous évitons de vivre des expériences nouvelles. Parce que nous ne sommes jamais neutres et nous interprétons tout en fonction de notre mémoire.
Ainsi nous jugeons les situations ou les personnes sans réalité objective. Nous sommes esclaves de notre passé et sous l’emprise de nos croyances limitantes, de nos conditionnements.
Instabilité émotionnelle
C’est l’émotion-mère qui engendre tout un jaillissement d’autres émotions comme la colère, la jalousie, la haine…, ou induit des comportements déviants comme l’agressivité, la dépendance, l’hyper contrôle, le sacrifice, la soumission, la possession… la liste est terriblement longue.
Nous sommes le plus souvent dans un état conflictuel avec nous-mêmes et par conséquent avec les autres, toujours en quête de sécurité et de reconnaissance. De là, nous devenons contrôlants ou dans le désir d’y être. Certains de nos comportements se généralisent mécaniquement et affectent notre relationnel.
Mal-être
Lorsque nous n’arrivons pas à quitter cet état, nous tombons facilement en dépression. Nous nous dévalorisons et notre culpabilité est grandissante. Nous accumulons des pensées négatives. C’est le chaos psychique. La peur étant énergivore, nous en ressentons également un épuisement physique.
Un impact physiologique
A ce jour, les chiffres officiels, timides, font état de 45% des maladies somatiques. Le stress, l’anxiété ou l’angoisse sont des alertes psychiques avec une forte mobilisation somatique. Notre système immunitaire en est également fragilisé.
Mécanismes automatiques
Lorsque le cerveau se sent en danger, il va automatiquement se mettre en position de défense et concentrer toute son action à la survie. Que la peur soit réelle ou imaginaire, le cerveau ne fait pas la distinction. Les mécanismes neuronaux sont à l’œuvre automatiquement à notre insu :
- Accélération cardiaque, circulation sanguine impactée,
- Poumons dilatés,
- Sudation exagérée,
- Sens en alerte,
- Libérations d’hormones puissantes impactant tous nos organes et notre système sanguin afin de produire un maximum d’énergie pour l’attaque ou la fuite.
Hormones killers ?
La libération d’adrénaline, de noradrénaline et de cortisol sont parfaitement efficaces lors d’une peur réelle. Ainsi la mobilisation neuronale nous prépare à l’attaque ou à la défense.
Mais lorsque la peur est imaginaire, leur impact est toxique. Parce que l’énergie n’est pas consommée (combat ou fuite). Et elles mettent un temps certain pour s’évacuer de notre corps. Le temps de nous affaiblir.
Les hormones vont alors venir attaquer tout notre corps. Nos organes vont être impactés (cerveau, cœur, poumons, foie, rein, estomac, pancréas, système veineux, système hormonal…). Mais la principale hormone toxique est le cortisol, dite “hormone du stress”. Le cortisol va venir user prématurément les terminaisons nerveuses des cellules neuronales. Il n’est pas étranger à la perte de mémoire et au développement de la maladie d’Alzheimer. Mais pas seulement, il va dérégler également notre sécrétion d’insuline. Là non plus, il n’est pas étranger au développement de cas de diabète type II, ni à une population en surpoids grandissante, ni à l’hypertension…
Un impact écologique
Le sentiment de peur crée une quête insatiable de plaisirs, d’accomplissements, d’expériences et de désirs auxquels nous nous identifions. Nous dépassons largement la liste de nos besoins vitaux. Ainsi l’égo nous donne l’illusion que nous pouvons échapper à la peur de cette façon. Mais là encore, ce ne sont que des cycles de courtes durées entrecoupées de cycles de souffrances. Rien n’est permanent.
Mais nous restons toujours en état de manque. Toujours avec ce sentiment de peur vrillé aux tripes. Il est un fait que la peur encourage la surconsommation.
COMMENT S’AFFRANCHIR DURABLEMENT DE LA PEUR : STRESS, ANXIÉTÉ ET ANGOISSE ?
Nous pouvons nous faire aider ou nous pouvons suivre notre propre chemin en suivant nos ressentis en toute honnêteté, ce que j’ai fait en dilettante.
Cependant, il n’y a pas à gérer, à contrôler ou à maîtriser. Il ne suffit pas non plus de savoir, de connaître les motifs ou d’analyser pour s’en libérer.
En effet, nous avons à nous prendre en main, sans contrainte, dans une globalité afin de résoudre définitivement ce challenge en profondeur. En pleine conscience.
Alors, quelles sont les étapes primordiales à ne pas dissocier ?
L’acceptation des blessures du passé
Si nous ne connaissons pas nos propres obstacles, nos propres barrières mentales, nous ne pourrons jamais les franchir pour guérir.
Nous avons à mettre en lumière les blessures du passé. Cela peut être douloureux ou inconfortable mais ce sont des étapes nécessaires pour aller mieux. Elles font rejaillir souvent tout un feu d’artifice d’émotions qu’il est nécessaire de nous laisser traverser. Nous avons à voir les faits de façon neutre tel que nous sommes. Dans toute notre nudité. De cette manière, elles nous amènent à la compréhension de nos blessures pour mieux nous accepter.
Chaque expérience est une leçon de vie à comprendre pour tourner définitivement la page dans la paix et la compassion.
Revenir au moment présent
La peur a un ancrage dans le passé mais n’a aucune réalité dans le présent. Souvent, nous projetons le passé (mémoire) pour prendre nos décisions dans le présent.
Nous n’avons pas à stagner dans nos constructions mentales et dans notre passé parce qu’ils sont des obstacles à notre bien-être. La pratique du lâcher-prise est capitale.
Ne pas s’identifier à son mental pour vivre chaque jour avec un esprit neuf. Se libérer de l’emprise de son égo permet de conscientiser le moment présent.
Nous pouvons facilement revenir au moment présent en s’ancrant dans la nature. Parce qu’elle aussi nous remet à notre juste place dans la matière et non dans le mental.
# De l’observation ou méditation
Il est nécessaire d’observer le mouvement de notre pensée pour voir quelle en est la cause. Aller jusqu’au fond du puits pour en trouver la source. En se posant les bonnes questions et en remettant en cause chaque pensée, nous constatons qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur. Que tout cela est notre conditionnement mais pas la réalité présente.
Ainsi nous prenons conscience que notre pensée est principalement dirigée par notre égo imparfait, l’esprit faux.
Mais d’une façon générale, nous avons à nous observer pour mieux nous rencontrer en profondeur. Le déconditionnement de tout notre savoir et de toutes nos croyances limitantes est indispensable. Nous libérer de ce carcan qui nous étouffe dans notre vraie nature.
Ainsi en changeant de perception, nous nous libérons de la peur.
# De la respiration
Parce que lorsque nous modifions notre respiration, nous modifions notre état de conscience.
Nous pouvons le faire à tout moment de la journée dans n’importe quelle position.
Les séances de respiration permettent de nous concentrer sur notre corps et de nous y connecter. De ce fait, nous faisons taire le mental qui nous empoisonne. Ainsi la respiration profonde fait diminuer le sentiment de peur ou d’angoisse pour le faire disparaître.
# De l’action
Le moment présent fait fuir l’égo déviant. Pourquoi ? Parce qu’au lieu de laisser notre mental divaguer dans toutes sortes d’interprétations, nous mobilisons l’égo pour planter des actions dans le présent.
Il est vital de ne pas rester dans l’attentisme et l’immobilisme.
Plutôt l’action que l’attente et l’espoir.
Il est important de ne pas se fixer de résultats ou d’objectifs précis. En effet, ces derniers nous contraignent dans le mental et génèrent eux-mêmes du stress. Parce que nous sommes dans une résistance interne, source elle-même de conflits. L’attente de résultats nous bloque dans l’action libre et nous ramène dans le mental.
Aussi, elle a un autre effet positif. Elle renforce l’amour de nous-mêmes. Notre confiance en nous et en la vie. Nous libérons notre pouvoir créateur.
La pratique du sport
La pratique du sport est essentielle parce qu’elle se rattache au moment présent et à l’action. Mais pas seulement.
En effet, le sport, notamment le cardio, permet de consommer les hormones libérées dans notre corps.
Ainsi, d’un côté nous atténuons l’impact toxique des décharges hormonales sur notre santé et de l’autre nous libérons les hormones de récompense que sont les endorphines, la dopamine et la sérotonine. Nous diminuons ainsi la sensation de stress et ses effets néfastes.
Nous sommes notre propre sauveur, nous sommes auto-guérisseurs.
La pleine conscience tout simplement
Pour résumer, la pleine conscience est :
- remettre notre égo à sa juste place,
- nous libérer du passé, des croyances et des conditionnements,
- nous accepter tel que nous sommes et non ce que nous devrions être,
- nous observer, méditer,
- agir dans l’ici et maintenant,
- pratiquer du sport en dilettante,
- remettre en question notre mode de vie.
L’action est dirigée dans l’alignement de notre pensée et de notre parole. Ainsi nous ne créons pas de blocages intérieurs. Notre énergie circule sans entrave en parfait alignement… Ainsi nous libérons notre feu intérieur. Il nous ouvre les portes de notre plein pouvoir. Nul besoin de stress ou de motivation pour donner le meilleur de nous-mêmes. Ce feu est un état d’être permanent, la passion qui vibre dans toutes les sphères de notre vie. Nul effort, nulle contrainte, nul conflit intérieur.
Nous avons le choix de notre vie et de notre santé en pleine conscience. Tout est lié, cœur-corps-esprit dans l’auto-guérison et l’affirmation de notre véritable nature. Plein potentiel pour créer notre vie, humilité, amour et compassion avec tout ce qui nous entoure.
CONFIDENCE POUR CONFIDENCE
Jusqu’à aujourd’hui, nous avons largement joué avec nos peurs. Trop en fait. Inconsciemment pour nous et consciemment pour les autres, ceux pour qui ça rapporte.
La peur, un jeu de pouvoir pour les uns
La peur irrationnelle est le principal moteur économique et politique de notre société. Elle est en fait un formidable levier de pouvoir, de pression, de contrôle.
Nos élites ont en effet tout intérêt à entretenir la peur. Nous sommes manipulables à souhait. Cela leur est d’autant plus facile que nous sommes généralement sous l’emprise autoritaire de notre égo. Les études sociologiques et psychologiques ont été une manne pour eux.
La peur, une fatalité pour les autres
Nous sommes généralement démissionnaires et nous apprenons à vivre avec, à la porter comme un fardeau. Tout au plus, nous essayons d’y échapper par des méthodes de seconde main. Nous nous en accommodons. Résignation. D’ailleurs, n’avons-nous pas été conditionné à souffrir tel J.C. sur la croix ? N’avons-nous pas déjà entendu que la vie est souffrance, faite de hauts et de bas ?
Décidément, nous préférons vivre sous l’autorité de notre égo, qui nous donne l’illusion de la sécurité. Alors qu’il nous met lui-même en danger !
Stop ou encore ?
Toujours est-il qu’à force de jouer avec nos parts d’ombre, nous avons amplifié ce phénomène plutôt que de l’atténuer pour le faire disparaître. Nous apprenons à vivre avec, tel un boulet à notre pied, comme des esclaves plutôt que de nous en libérer. D’ailleurs, à ce titre personne nous apprend cette libération. Bien au contraire.
Pourtant, notre inconscience commence à devenir inquiétante pour certains secteurs de la santé.
En effet, les pathologies liées à la peur sont en augmentation croissante. Les coûts s’élèvent dangereusement. Les derniers chiffres sont alarmants. Directement en termes de psychopathologies mais aussi indirectement en termes de maladies psychosomatiques.
Notre libre-arbitre en pleine conscience
Puisque nous vivons dans une société qui cultive la peur, nous n’avons pas à lui faire la part belle.
Alors, si nous n’avions plus peur ? Si nous n’éprouvions plus ce besoin de sécurité insatiable, ce manque ? Qu’adviendrait-il ? Eh bien, nous transformerions sans doute radicalement notre état d’être et par conséquent notre manière de vivre.
Quoiqu’il en soit, se libérer de la peur est une démarche individuelle en pleine conscience. Pour se transformer et créer une autre vie dans le bien-être. Parfois, il est préférable de se faire aider par des professionnels. Cependant, la compréhension se fait par soi, en pleine conscience pour pouvoir se rencontrer et s’accepter. Pour mieux se connaître. En toute indépendance.